À la rencontre des singes avec Vie Sauvage

Vivant principalement dans les forêts tropicales humides, dans une zone comprise entre le tropique du Cancer et du Capricorne, les singes jouent un rôle fondamental dans leur régénération : en collectant leur nourriture et en passant d’arbre en arbre, ils participent à la dispersion des graines. Ces primates agiles, avec leurs expressions et leurs mimiques ne laissent jamais indifférents, quant aux grands singes, ces cousins avec qui nous avons plus de 96% d’ADN en commun, leur observation nous émeut par les étonnantes similitudes qu’ils partagent avec nous. Vie Sauvage vous emmène sur les 3 continents où il est possible d’observer ces animaux fascinants dans leurs milieux naturels : en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.

L'ASIE, TERRE DES GIBBONS ET DES ORANG OUTANS

Sur le continent asiatique, plusieurs espèces de singes habitent les forêts denses de l’Ouest de la Chine, comme les rhinopithèques à l’abondante fourrure adaptée au climats froid et reconnaissables à leurs narines minimalistes. Les contreforts de l’Himalaya et les vastes zones préservées des parcs nationaux du sous-continent indien abritent quant à eux de nombreuses espèces de macaques ainsi qu’un grand nombre de familles de singes entelles

En Inde ou au Népal, il n’est pas rare de les voir évoluer très proche des humains, attirés par les restes nourriture qu’ils peuvent glaner aux abords des temples, des villes et des villages.

Mais l’Asie du Sud-Est est surtout le lieu pour observer 2 grands singes emblématiques : le gibbon, présent de la Birmanie à l’Indonésie et l’orang outan, endémique de 2 grandes îles indonésiennes.

LE GIBBON

Plus petit de la famille des grands singes, avec ses bras démesurés, le gibbon est particulièrement impressionnant dans ses déplacements : rapides et harmonieux, ses mouvements s’enchaînent dans une danse parfaitement synchronisée, saisissant sans effort une branche puis une autre, à une vitesse pouvant atteindre 50 km/heure.

Cet acrobate né, peut même bondir d’une dizaine de mètres pour franchir une trouée dans la canopée. Le charme du gibbon réside aussi dans ses chants. Au lever du jour, alors que l’aube est à peine levée sur la jungle, les cris magiques des gibbons emplissent toute la forêt d’une symphonie joyeuse.

L'ORANG OUTAN, L'HOMME DE LA FORÊT INDONÉSIENNE

Les 3 espèces d’orangs-outans s’observent exclusivement sur les îles de Bornéo et de Sumatra. Ces grands singes au pelage roux très caractéristique sont essentiellement arboricoles : ils parcourent durant tout le jour la forêt à la recherche de fruits, faisant ployer bruyamment les branches sous leur poids massif pour passer d’un arbre à l’autre, à des hauteurs phénoménales, construisant des nids dans les arbres pour y passer la nuit. Vivant de manière solitaire (un fait unique chez les primates) et sur de grands territoires, les individus ne se rencontrent que pour se reproduire. Les mères, elles, passent  plusieurs années fusionnelles avec leur petit, jusqu’à 7 ans, pour leur apprendre avec beaucoup d’amour et d’attention toutes les subtilités de la vie dans la jungle.

Gravement menacés par la disparition de leur habitat au profit des palmiers à huile et des plantations de caoutchouc, les orang outans sont aussi victimes d’un intense braconnage.

Plusieurs centres de réhabilitation en Indonésie prennent en charge les petits orphelins et les réhabituent progressivement à la vie sauvage. Ce fut le cas pendant de nombreuses années du centre de réhabilitation de Bukit Lawan situé au sein du magnifique Parc national de Gunung Leuser à Sumatra, classé Réserve de Biosphère par l’Unesco. Lors d’un trek dans la jungle au départ de Bukit Lawan on est assuré de croiser d’anciens pensionnaires du centre qui, retournés à une vie libre restent malgré tout habitués à la présence humaine. La magie de la rencontre avec ce cousin placide, qui descend paisiblement des arbres et vient échanger un regard d’une insondable profondeur avec vous, a de quoi vous retourner les sens…

Plus reculée encore au cœur de la jungle, Ketambe, est depuis 1971 une station de recherche dédiée à l’étude des orangs outangs. Ici, la rencontre se mérite pour croiser des orangs outans véritablement sauvages. Et par son environnement exceptionnel Ketambe permet aussi de croiser d’autres primates comme le gibbon, le semnopithèque de Thomas, le macaque, le petit loris paresseux pygmée, ainsi qu’un grand nombre d’oiseaux.

 

Nos voyages en Indonésie à la rencontre des orangs-outans

L'AFRIQUE, CONTINENT DES GRANDS SINGES

bébé gorille au Rwanda

Le continent africain compte les grands singes les plus emblématiques : gorilles des plaines de l’Ouest, gorilles des montagnes, chimpanzés, bonobos. Ses vastes forêts pluviales réunissent les conditions idéales pour ces primates.

Les grands singes vivent en groupes de plusieurs individus comptant un ou plusieurs mâles et des femelles plusieurs générations. Ils se déplacent chaque jour dans des forêts quasi impénétrables, en quête de nourriture et de lieux pour établir leur nid pour la nuit.

QU'EST-CE QUI DÉFINIT UN "GRAND SINGE" ?

Parmi les primates, la famille des singes comprend les grands singes qui sont des hominoïdés, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas de queue mais un coccyx. La famille des grands singes comprend : les humains, les gorilles, les chimpanzés, les orangs outans et les gibbons. 

Parmi leurs autres caractéristiques, leurs bras très longs avec lesquels ils se déplacent de branche en branche. et leurs capacités cognitives très élevées qui leurs permettent d’utiliser des objets comme outils.

L'OBSERVATION DES GRANDS SINGES

Afin de pouvoir étudier scientifiquement certains groupes de grands singes, ces derniers sont soumis à l’habituation : pendant une phase de plusieurs années, les chercheurs et rangers les habituent à une présence humaine régulière, courte et discrète. De cette façon les animaux conservent des comportements naturels et sans stress, considérant les humains comme des éléments neutres de la forêt

Il est donc possible dans plusieurs pays africains d’approcher en tant que touristes en tout petit groupe de 4, dans le calme absolu, bien encadrés par un pisteur et un ranger, des familles de gorilles ou de chimpanzés « habitués ». C’est un moment absolument unique que de se poster en observateur discret et de passer une heure, à quelques mètres, dans l’intimité d’une famille de chimpanzés ou de gorilles entièrement sauvages.

En parallèle de l’activité scientifique, une activité écotouristique d’observation des grands singes s’est donc développée au Rwanda dans le Parc des Volcans et la forêt de Nyungwe, en Ouganda dans le Parc national de Kibale et la forêt tropicale de Bwindi, dans le Parc National d’Odzala Kokoua au Congo, la Réserve spéciale de Dzanga-Sangha en République centrafricaine et au Gabon dans le Parc Naturel de Loango.

L’écotourisme, grâce aux droits versés sur les permis de visite, contribue de manière importante à l’effort de conservation des espèces. Il incite les pays à mettre en exergue leurs merveilles naturelles et contribue à créer des emplois dans les parcs. Au Rwanda, en raison d’intenses effort de préservation, la population de gorilles de montagne est en nette progression et les visites constituent une véritable manne écotouristique pour le pays.

LES SINGES EN AMÉRIQUE CENTRALE ET DU SUD

singe hurleur

Cette région du monde recèle de nombreuses espèces de singes, en revanche aucun grand singe n’est présent sur le continent américain. Dans nos voyages au Costa Rica, pays de grande nature où l’exubérance naturelle est propice à une grande biodiversité, les singes hurleurs sont ceux que l’on a le plus de chances d’observer et surtout « d’entendre ». Destinée à défendre leur territoire vis-à-vis des autres clans, leur vocalise étrange et puissante, audible à des kilomètres, est impressionnante. Elle tranche avec l’attitude par ailleurs plutôt placide de l’animal. 

Plus difficile à voir et présents dans les zones côtières du Pacifique, les petits singes-écureuils aiment se déplacer en groupe dans la canopée où ils glanent fruits, feuilles et graines.

SINGES DU "NOUVEAU MONDE"

D’autres espèces de singes, toutes arboricoles, sont présentes dans les pays d’Amérique du Sud, en particulier dans la partie amazonienne, parmi les principales : le ouistiti (plus petit singe de la planète), le singe capucin, le tamarin, le singe laineux, le singe atèle (encore appelé singe araignée en raison de ses prouesses acrobatiques) … 

Tous ces singes sont dits « du Nouveau Monde », ils ont la caractéristique commune d’avoir une queue préhensible qu’ils enroulent autour des branches pour se suspendre et se déplacer dans les arbres, une sorte de « cinquième main » que n’ont pas les primates des autres continents.

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